Nocturnes
Une nymphe le hante et trouble son sommeil.
Ces cheveux, immobiles, reflètent le soleil,
Eclipsant tendrement ce doux visage sombre.
Ils sont sur ses épaules des ruisseaux sans nombre.
Elle est chez elle, dans son esprit crépusculaire
Fixant ses regrets dans ses eaux imaginaires.
D'un regard mélancolique, vaguement absent,
Elle nourrit sa tristesse d'un sourire enfant.
Debout, lovée au sein des nénuphars poètes
S'esquisse la courbure d'une aile discrète.
Des fils jais ardent parcourent sa peau nacrée,
Précisant le hasard dans la nuit torturée.
Elle caresse ton coeur de sa tendre chaleur,
Te laissant rêveur à contempler sa splendeur,
Alors que tu songes au sortilège un peu flou
Chargé de tous tes rêves et d'un parfum si doux.
Ouvre les yeux ! Et vois ! Touche enfin les sillons
Que tu graves dans ta peau et les contusions.
Un vague souvenir
Une silhouette s'esquisse sur l'eau.
Délicieuse et enfantine, elle se penche,
Laissant découvrir, pâle et nu, son dos.
C'est une fée aux ailes exquises et blanches
Qui, au milieu des herbes, boit l'onde pure.
Elle capte les regards de la nature
Et doucement se dresse, offrant son corps
Aux gouttes qui coulent des feuilles d'or.
Un elfe félin assombrit mes rêveries.
Il est si loin que je me meurs dans mon esprit.
Ses bras me rassurent contre cette torture,
Chassant sa présence obscure à travers les murs
Qui me parcourt comme un frisson dans mes pensées.
Parfois, sa main s'efface sur ma peau glacée.
Je flânais sur le chemin du crépuscule.
Une fleur me cueillit, somnambule.
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